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Notice rédigée par : Yannis Suire
Altitude maximale : 33 mètres (au coteau des Vignes ; 9 mètres sur la place de l'Eglise, 4 mètres au Pont aux chèvres)Altitude minimale : 1 mètre (l'altitude dans les marais varie entre 1 et 3 mètres)
23,53 kilomètres carrés
Vix recouvre trois des grands types de paysages du Marais poitevin :
- les terres hautes, paysage des anciennes îles du golfe des Pictons, un paysage constitué de champs, de vignes sur la partie la plus élevée, et surtout d'habitations ;
- les marais desséchés, paysage créé au XVIIe siècle par les dessèchements, et bouleversé par les remembrements et drainages de la fin du XXe siècle, un paysage très ouvert, où règne la ligne droite des canaux et des quelques fossés pas encore comblés ;
- les marais mouillés, le long de la Sèvre Niortaise, au-delà de la digue ou Grande levée de Vix ; ce paysage autrefois identique à la "Venise Verte", a considérablement reculé ces dernières décennies sous les coups du remembrement, du drainage, du comblement des fossés et de l'arrachage des arbres ; l'île de Charrouin est à ce titre symptomatique, partagée qu'elle est entre les champs céréaliers remembrés, et les vestiges de marais mouillés, placés en réserve naturelle départementale.
La Sèvre Niortaise constitue la limite sud de commune (et du département de la Vendée par la même occasion). Ses méandres contrastent avec les autres frontières de la commune, définies par les canaux des marais desséchés. Un de ses vieux méandres contourne l'île de Charouin, séparée du reste de la commune par le canal du Sablon, creusé au XIXe siècle pour dévier la Sèvre.
Le fleuve de la Sèvre niortaise prend sa source dans le département des Deux-Sèvres près de la commune de Sepvret. Après un parcours d’environ cent-soixante kilomètres vers l’ouest, le fleuve se jette dans l’océan Atlantique dans la baie de l’Aiguillon. Servant de limite administrative entre les départements de la Vendée et de la Charente-Maritime, il a été pendant longtemps une voie de communication majeure. Aucune infrastructure hydraulique d’importance n’est venue entraver la navigation fluviale de la Sèvre entre la mer et Niort. Seuls des ouvrages de canalisations ont été ajoutés : ceux-ci facilitent la navigabilité du fleuve et lui permettent aussi de drainer et d’évacuer les eaux du Marais poitevin. Dans certaines parties de la Sèvre, le lit a été directement canalisé, dans d’autres on a ajouté des canaux dits de dérivation.
Cours d’eau secondaires : canal de Vix, contrebot de Vix, canal du Pont aux chèvres, canal de Gargouilleau
1047
"Vys" (Cartulaire de Notre-Dame de Saintes, 1), d'après : DELHOMMEAU, Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]
En 1047, Agnès de Bourgogne, veuve du comte de Poitou, donne la terre, l'église et les marais de Vix à l’abbaye Notre-Dame-hors-les-Murs de Saintes (Charente-Maritime), fondée par la même occasion.
Eglise moderne, bâtie en 1974, associée à l'abside de l'ancienne église, datée du XIe ou XIIe siècle.
Achives numérisées
Achives numérisées
Achives numérisées
Instrument de recherche
archiprétré
D'après : Annuaire - Diocèse de Luçon. Luçon : Évêché de Luçon, 1927-2006. [Arch. dép. Vendée, BIB PA 1]
doyenné
D'après : Annuaire - Diocèse de Luçon. Luçon : Évêché de Luçon, 1927-2006. [Arch. dép. Vendée, BIB PA 1]
doyenné
Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie
La seigneurie de Vix dépendait de l'abbaye Notre-Dame-hors-les-murs de Saintes (Charente-Maritime).
La période est donnée à titre indicatif (durant l'ancien régime et la période révolutionnaire, certains bureaux ont pu fermer temporairement, obligeant les notaires à se tourner vers les bureaux voisins, voire à négliger la formalité de contrôle et d'enregistrement.)
Rattachement de 1724 à septembre 1808
Rattachement d'octobre 1808 à juillet 1942
Source : LE QUELLEC, Yves (dir.). Le marais poitevin entre deux eaux. Mougon : Geste, 1993. 161 p. [Arch. dép. Vendée, BIB C 229]
Adoption des statuts de la société des marais desséchés de Vix, Maillé, Maillezais, Doix.
Fusion, dans la première moitié du XIXe siècle, des sociétés des Marais de Vix, Doix et du Gargouillaud.
Source : LE QUELLEC, Yves (dir.). Le marais poitevin entre deux eaux. Mougon : Geste, 1993. 161 p. [Arch. dép. Vendée, BIB C 229]
La maison seigneuriale se trouvait derrière l'église, actuellement rue du Vivier. C'est que, jusqu'à la Révolution, résidaient les représentants de l'abbesse de Saintes (en particulier les familles Denfer et Garos). De l'autre côté de la rue, la Grande grange servait à stocker les parts de récoltes que les paysans vizerons versaient à l'abbesse.
La justice seigneuriale, tenue au nom de l'abbesse par un sénéchal, avec procureurs, greffiers, notaires, se tenait dans la maison seigneuriale derrière l'église.
L'école, construite en deux étapes dans la seconde moitié du XIXe siècle, porte le nom de Gaston Chaissac, peintre d'art brut, inhumé à Vix en 1964.
Statut : publique
Genre : mixte
L'école privée, d'abord destinée aux filles, a été créée en 1852 par le don d'une maison (où se trouve encore l'école) par André Prouzeau, notable de la commune, à la congrégation des Filles de la Sagesse. Une école pour garçons a été ajoutée en 1941. L'école a pris le nom, en 2011, du père Joseph Bulteau, curé de Vix, prêtre missionnaire mort en captivité en Corée du Nord en 1951.
Statut : privée
Genre : mixte
Prieuré d'hommes dépendant de l'abbaye de Nieul-sur-l’Autise. Existence attestée en 1578 et 1790. Le Fichier historique du diocèse de Luçon[1], établi par l'abbé Louis Delhommeau, ne donne pas de référence antérieure à 1752, mais l'inventaire analytique des minutes notariales, dressé par Jean Maillaud, en signale au moins une de 1578[2].
Il s'agit du prieuré de Saint-Nicolas-de-Lethon (ou Lethon), actuellement Montnommé, et dont le bénéfice a été transféré dans l'église de Vix peu avant la Révolution.
Evêque de Myre (IVe siècle)
Un prieuré de religieuses, rattaché à l'abbaye de Saintes, est mentionné au XVe siècle, puis, déserté par ses religieuses, au début du XVIIe siècle.
Une poignée de protestants est mentionnée à Vix à la fin du XVIIe siècle, de même que le "cimetière des huguenots" dans une confrontation de maison proche de la place de l'église, en 1729.
Arch. dép. de la Vendée, 205 G 5.
École de musique, fanfare ou harmonie
A partir du début du XXe siècle et des querelles anticléricales, Vix a connu deux harmonies musicales : l'une liée à la paroisse, l'Union catholique vizeronne ou Sainte-Cécile ; l'autre laïque, l'Union musicale vizeronne ou UMV.
Située sur la commune du Gué-de-Velluire, mais desservant aussi Vix, la gare était placée sur la ligne Nantes-La Rochelle.
Jusqu'à la construction d'un pont, la Sèvre Niortaise se franchissait entre Vix et Taugon au passage du Sablon. Une route reliant le Pont de Vix à ce passage, ne fut construite qu'au milieu du XIXe siècle. Auparavant, l'ont devait franchir le canal de Vix puis la Grande levée de Vix pour ensuite partir en bateau à travers les marais jusqu'au passage du Sablon.
L'antique chemin de Charlemagne, gallo-romain au moins de tradition, traversait le Marais poitevin entre le Gué-de-Velluire et Thairé-le-Fagnoux (Saint-Jean-de-Liversay). L'itinéraire incluait un franchissement de la Sèvre Niortaise au lieu-dit la Bonde des Jourdain. Le passage était géré par la famille Jourdain et ses descendants, jusqu'à sa suppression par l'Etat en 1908.
De 1850 à 1900, une brigade de gendarmerie loge dans l'ancienne maison seigneuriale, derrière l'église. Un bâtiment de gendarmerie est ensuite construit près de la mairie.
Située derrière l'église, la maison seigneuriale était, jusqu'à la Révolution, le siège de la seigneurie de Vix, là où les représentants de l'abbesse de Saintes demeuraient et rendaient la justice en son nom. Le logis actuel date probablement de la première moitié du XVIIIe siècle. Parmi les dépendances à droite, se trouve une ancienne prison. Plusieurs portes, aujourd'hui murées, communiquaient entre ces dépendances et l'église.
Vendue comme bien national à la Révolution, la seigneurie a été rachetée par un membre de la famille Denfer, fermiers seigneuriaux au XVIIIe siècle, et est passée dans les mains de plusieurs particuliers jusqu'à nos jours. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les lieux ont abrité la gendarmerie.
Château, logis, hôtel ou maison forte
Église
Les halles ou marché couvert, qui se trouvent sur la place de l'Eglise, ont été construites autour de 1895 pour accueillir l'important marché qui se déroulait à Vix chaque semaine, le dimanche puis le vendredi. Réutilisé en caserne des pompiers puis en salle culturelle, il conserve l'essentiel de son volume et de son décor sculpté en façade (cornes d'abondance).
Halles
Mairie
Construction navale
Jusqu'au XXe siècle, le Marais poitevin comptait de nombreux charpentiers de bateaux dont le métier était de fabriquer et d'entretenir l'armada de barques manoeuvrées au quotidien par les Maraîchins. Au début du XXe siècle, l'un de ces artisans, Emile Pouvreau tient son atelier tout près du canal du Pont aux chèvres, à Vix. Dès 1935 puis à partir des années 1960, l'atelier devient entreprise. Implantés au Pont aux chèvres puis à la sortie du bourg de Vix, aux Quatre-Routes, les chantiers navals Pouvreau fabriquent de nombreux bateaux, notamment des voiliers pour les plus grands navigateurs (les "requins" en bois, les "Romanée" en aluminium, le bateau Pen Duick VI, remis à neuf ici en 1981). L'entreprise perdure jusqu'au début des années 1980 puis est transférée à Fontenay-le-Comte sous le nom "Mag France".
Date exacte : 13 février 1788. Source : Arch. dép. Vendée, C 42 : Bureau intermédiaire de Fontenay-le-Comte. Situation des communautés, 1788
Renseignements recueillis en octobre 1950. Source : Arch. dép. Vendée, 1 W 270-272 : Dossiers communaux des Renseignements généraux (1948-1952)
Date exacte : 18 septembre 1601. Source : Arch. dép. Vendée, 4 G 1 : Visites effectuées par l’abbé Collart, grand vicaire de Maillezais (1601)
Date exacte : 30 mai 1617. Source : Arch. dép. Vendée, 4 G 2 : Visites effectuées dans l’archiprêtré d’Ardin et le doyenné de Fontenay-le-Comte par l’abbé Collart
Date exacte : 19 juin 1665. Source : Arch. dép. Vendée, 1 J 2395 : Table des visites du diocèse de La Rochelle aux XVIIe et XVIIIe s (1964). Répertoire des visites pastorales de la France : 1ère série : anciens diocèses (jusqu'en 1790). IV, La Rochelle-Ypres, Bâle. Paris : CNRS, 1985. 676 p. [Arch. dép. Vendée, BIB B 124]
Date exacte : 7 septembre 1679. Source : Arch. dép. Vendée, 1 J 2395 : Table des visites du diocèse de La Rochelle aux XVIIe et XVIIIe s (1964). Répertoire des visites pastorales de la France : 1ère série : anciens diocèses (jusqu'en 1790). IV, La Rochelle-Ypres, Bâle. Paris : CNRS, 1985. 676 p. [Arch. dép. Vendée, BIB B 124]
Date exacte : 13 mai 1695. Source : Arch. dép. Vendée, 1 J 2395 : Table des visites du diocèse de La Rochelle aux XVIIe et XVIIIe s (1964). Répertoire des visites pastorales de la France : 1ère série : anciens diocèses (jusqu'en 1790). IV, La Rochelle-Ypres, Bâle. Paris : CNRS, 1985. 676 p. [Arch. dép. Vendée, BIB B 124]
Date exacte : 25 avril 1702. Source : Arch. dép. Vendée, 1 J 2395 : Table des visites du diocèse de La Rochelle aux XVIIe et XVIIIe s (1964). Répertoire des visites pastorales de la France : 1ère série : anciens diocèses (jusqu'en 1790). IV, La Rochelle-Ypres, Bâle. Paris : CNRS, 1985. 676 p. [Arch. dép. Vendée, BIB B 124]
Date exacte : 3 septembre 1714. Source : Arch. dép. Vendée, 1 J 2395 : Table des visites du diocèse de La Rochelle aux XVIIe et XVIIIe s (1964). Répertoire des visites pastorales de la France : 1ère série : anciens diocèses (jusqu'en 1790). IV, La Rochelle-Ypres, Bâle. Paris : CNRS, 1985. 676 p. [Arch. dép. Vendée, BIB B 124]
Fonction : Peintre
Né en 1910 dans l'Yonne, Gaston Chaissac s'est lié à Vix et au Marais par son mariage, en 1942, avec un fille de Vix, Camille Guibert. Artiste peintre, dénigré de son vivant par son entourage et son milieu, déjà reconnu par d'autres membres du milieu artistique, tels Dubuffet, il connaît une reconnaissance réelle après sa mort, et davantage encore à partir de 2000. Une exposition lui est consacrée au Jeu de Paume en 2001. Le musée Sainte-Croix des Sables-d'Olonne lui consacre plusieurs salles.
Son style se rapproche beaucoup de l'art brut. Dans son atelier de la rue de la Guilletrie, il peint sur des morceaux de bois ramenés du Marais, sur des déchets, des objets divers... Il réalise aussi des collages avec du papier peint acheté chez M. André Deffe qui tient une droguerie au 62 rue Georges Clémenceau. Chaissac est surtout connu pour ses totems.
Chaissac s'installe définitivement à Vix en 1961. Après sa mort, en novembre 1964, il est inhumé à Vix. Sa tombe, dans la pente centrale du cimetière, est une grande pierre noire avec juste son nom et ses dates.